Cet article propose une réflexion sur la géographie du supportérisme stéphanois, dans et surtout autour du stade, en interrogeant la place de ce supportérisme dans les représentations de la ville et son substrat culturel et sociologique (mythe du club ouvrier par exemple), dans sa spatialité (importance des rites comme appropriation locale de phénomènes globaux, notamment chez les ultras). Derrière l’apparente homogénéité de cet espace festif, centré sur un stade où tous supportent la même équipe, se cachent des enjeux identitaires et des tensions qui dépassent le cadre du sport, notamment quant aux logiques marchandes et aux stratégies de contrôle de cette fête sportive à Saint-Étienne.
Mots-clés : supporter, stade, club professionnel, marchandisation, géographie sociale.