« La mère de toutes les batailles », « le derby des éternels ennemis » et aujourd’hui, « la guerre civile »… Quelle que soit la façon dont on le qualifie, le match entre l’Olympiakos Le Pirée et le Panathinaïkos d’Athènes est à l’image de la Grèce… Tragique, enflammé et emporté désormais par le tourbillon de la crise qui lamine le pays depuis 2008.
Aujourd’hui, les deux clubs d’Athènes sont tenus par de grandes familles d’armateurs ou d’investisseurs des médias, et leur notoriété a largement dépassé les limites de leurs classes sociales originelles. Quand, au comptoir des bars athéniens, on désigne les joueurs d’Olympiakos, on parle désormais de «Ravri», du nom de petits poissons aux écailles rouges qu’on trouve sur le marché du Pirée. Et quand on veut évoquer le Pana, on dit «O vaselos», parce que, proche du pouvoir, il a longtemps su s’imposer « en douceur » à tous ses rivaux. Géants du sport grec, les deux clubs restent ennemis…