La question des migrations des footballeurs à l’heure de la mondialisation revêt un nombre d’enjeux (économiques, géopolitiques, médiatiques, sociétaux, sportifs, territoriaux…) considérables pour les États, les fédérations et les clubs internationaux. Elle met en lumière la géographie du sport et les déséquilibres économiques, politiques et sportifs du monde contemporain. Depuis l’Arrêt Bosman en 1995, le développement et la professionnalisation du football connaissent une progression et une diffusion constantes dans plusieurs marchés émergents (Chine, Qatar, Russie…). Économistes, historiens, sociologues… proposent une diversité d’analyses sur l’évolution du milieu footballistique. L’éclairage géographique révèle les espaces de départ (Afrique, Amérique du Sud, Asie, Europe, Moyen et Proche-Orient…), de transit et de destination à travers la circulation migratoire des sportifs. Cet article dresse un panorama comparatif des migrations des joueurs étrangers évoluant dans les championnats élites chinois, qatari et russe. Il montre quels sont les espaces, les flux migratoires, les logiques, la distribution spatiale et l’impact migratoire créés par le marché footballistique professionnel international. La présente étude se concentre notamment sur les joueurs étrangers présents dans les effectifs des équipes élites des championnats étudiés.
Mots-clés : football, migration, circulation migratoire, Chine, Qatar, Russie, flux, distribution spatiale, Arrêt Bosman, marché footballistique.